[EN AVANT TETE DE THON]

Ca fait un bail. J'm'en excuse. Entre l'séjour dans la famille, la mienne puis la tienne. Fêter tes 20 ans, une fois, deux fois. On dit qu'on retient pas l'âge et qu'tu resterai pas grand. Les questions de la famille. Très important, et tout aussi redondant. Alors quoi de neuf mon grand, elle est bien la vie à Paris ?

Oui, et non je n'ai plus de travail. Oui je passe des journées à être sur le net. A jouer à la console. Mais demain, on est lundi et comme y'a pas pire qu'le lundi, on dit que j'me met à chercher du taff. Redorer le cv, écrire les lettres pour dire qu'on est motivé. Tope là. Rêver de plus en plus de choses post-apocalyptiques, oui je sais c'est bizarre. Faire le mort aussi. Evoquer des souvenirs, ceux d'avant, au tout début où toi et moi on était ensemble.

Rêver d'Plum, et lui dire Pardon. Même si en rêve ça compte pas. Sentir dans le rêve la chaleur d'un rayon de soleil qui s'pose sur ta joue. Tu t'lèves et il pleut. L'odeur matinale dit, que c'est du tabac, des relans de vins, de muscat, et ta tête raisonne. résonne ? Ouais on dit que ça s'peut. Finalement les cris et les pleurs c'était pas un cauchemar.

Il est temps d'trouver les bottes de sept lieus et d'se mettre un grand coup de pied au cul avec. Le petit skin m'appelle Camarade. Je rigole. Je regarde des vidéos gores, de baston dans un noctilien avec Poulpy et Antoine. Et j'me dis qu'putain si Dieu a décidé tout ça, j'espère qu'il a une bonne cachette. Compte pas sur moi pour te donner la mienne. En ce moment ma cachette commence par un M. Se réfugier, se motiver. Finalement tout est aussi contradictoire.

Les discussions sur les seins, font passer le temps. On trinque à la santé d'tout l'monde. Mais à celle de la demi-maîtresse de maison surtout . Je parle d'écrire des chansons avec Antoine. Et finalement c'est quand elle s'éclipse pour prendre l'air qu'elle me dit exactement c'que j'pense depuis quelques mois. On survit. A ça je rétorque, life goes on. Et sur ces mots je me couche. La cachette M, se referme. Encore trop de questions que je te pose restent sans réponse. Ajoutes-y un "j't'en pose des questions moi ?". Oui, et je fais des efforts pour y répondre. C'est c'que t'avais dit.

Disons que tout ça me rappelle vaguement l'Opikanoba. Ca remonte loin. Ni pas bien, ni bien. Voilà. Life goes on. Sois moche et ferme ta gueule. A la phrase qu'Apollon m'envoie. Je répond que je cours, je cours. Comme Lola mais en moins classe. Ouais, à force de courrir trop vite. On en oublie de s'arrêter quelquefois. J'ai compris une chose, faire une pause. Ouvre les yeux.

Et vous savez quoi ? Je rêve trop fort.

Comments

[Huguette]

Les dessins, c'est vraiment wonderful kekette, mais ça, ça m'avait manqué j'dois l'avouer.
Parce que les mots du Loubard ont toujours un truc qui, oui, raisonne.
Et que je me souviens pas des masses de ceux que tu m'a dit hier sur le bord des marches, le cul par terre, mais je sais qu'ils m'ont encore soulagé un peu, d'ailleurs, merci.
Survivre, entre terre et amer, le poids des journées dans les dents et en même temps celui qui fait que ça file tellement. Mais t'as raison, une pause pas kitkat de temps en temps, genre. Hier soir. Pour moi cette pause elle s'appelait "jt'emmerde" paf poum.
C'est fout ce qu'une phrase peut avoir de l'ampleur au fond. Et des pleurs.

Hey mec, fin, t'sais quoi. Genre keur.