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Fine, thank you.
23 juin 2009

[GROWN UP KID]

grownupkid
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Je sais faire du vélo, sans roulette. Je sais faire du vélo sans tenir le guidon, et depuis peu je commence à croire que les horloges s'arrêtent dans le creux des arbres. On a qu'à inventer nous aussi, des mouches qui brillent la nuit. Qui mettraient le feu aux bâtiments sacrés. On entendrait branler la cloche, on se mettrait sur notre 36 et doucement on sentirait notre cul, notre cul frétiller.
La coutume désigne le 18 comme un rassemblement, pour nous mettre le festival en bouche. Un grand n'importe quoi où la police tolère que la décadence puisse se passer sous ses yeux. Je bois un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Et plus du tout. J'improvise un combat, et me fêle une côte. Ca m'apprendra à jouer les plus forts. Et accessoirement, à pas vouloir taper une fille.

Du premier coup d'oeil le matin, au dernier le soir. J'accompagne sur une croissance de la lèvre, la crapule. On rigole quand on dit "ouais, ouais ça va faire deux ans que ...". Mais en fait, personne fait vraiment le malin. Ca fait juste une armée de trucs qui gargouillent dans l'bide, rien que d'y penser. Le petit black, que je croise sur les quais me balance, hey mistah rasta one lov", bordel de merde. Que j'aie des dreads ou le crâne à zéro. Je passe pour celui qui aime le reggae. Mais je n'abdiquerai jamais.

Quand le week end pointe enfin le bout de son double-vé. Huguette nous croche le bras, pour nous emmener plus loin que le réseau, là où ceux qui viennent de cet endroit disent "extra-muros". Là où la RATP se transforme en SNCF, passé les champs. On nous accueille à coup de potion magique, de pilori. De cacahuètes et de chips. De la bouffe comme s'il en pleuvait et à boire. Du vrai à boire. Même que le droïde dit que ça va nous tomber sur la tête. A l'heure qu'il est, qui regrette d'avoir attendu un an, pour redevenir les convives de Marilou et Joe ? Personne, que quelqu'un parle, ou qu'il se taise à jamais sous risque que je lui mette sa mère.

J'ai même été jusqu'à slammer, en prenant la voix grave du corps malade, celui qu'est grand. N'y voyez là aucune faiblesse. Je crois qu'en ce moment, je vis. C'est un gros mélange de bleu, de rouge, de noir et de crâne rasé. De tatouages et de combat de lubrifiants. Ca donne le frisson et c'est parsemé de gorgées de Coca.

On crie pizza, lorsqu'il s'agit de réparer la machine à laver. On fera des bains quand on sera morts, on dormira quand l'arbre aura récupéré ses aiguilles. Si je choisis de crever un jour, ce sera en prenant le temps. Celui de repenser à cette putain de période, celle d'aujourd'hui.

Et ouais, avant qu'vous demandiez, le petit zouave à côté du grand sur le dessin. C'est la même personne. Et derrière, c'est le pop art de mon époque. Celle qui engendre des jeunes qui écoutent de la musique électronique, qui courent après ses fantômes en gardant toujours le contrôle. Et bien sûr celle qui gobe des pilules. Les pilules de la vie.

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Commentaires
L
Fais pas genre, on sait que t'aimes le reggae.
M
Genre tu me traites de camembert jaune, filou !
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