[GOOD GOD]

taken by d.

drawn by mrs. krobb.

Plus qu'une semaine. J'veux surtout dire, plus qu'une semaine avant d'me retrouver au chômage. Peut-être. Vous savez y'a d'ces trucs qui sont sensés vous faire chier. Mais j'arrive pas trop à réaliser. Loubard réalisateur ? Ouais, y'a d'quoi s'marrer.
Le truc qui met la pince au coeur, ou l'expression qui veut à peu près dire pareil. C'est Djilali.

Djilali qui vient la voix tremblante pendant le briefing du matin, sur la grande place. Qui s'appelle Nation. Et le petit chaperon beurre nous explique qu'il est malade, genre beaucoup. Et la voix tremble toujours, alors il dit à Tim qu'il veut parler avant de s'en aller. Moi, je suis sous codéine, j'ai fumé un pétard. Mais à ce moment-là mon coeur s'arrête. Djilali parle beaucoup, on sent qu'il aime pas les injustices, c'est normal. C'est l'mec le plus juste que je connais. Vous en connaissez beaucoup vous des rebeus qui sont allés à Question pour un champion ? Alors quand il dit que Bilbot et moi on est bien, et d'autres trucs à vous faire grossir les chevilles. La tambouille qui démarre dans le coeur vient dégueuler au niveau des yeux. Et les larmes salées coulent toutes seules.
Putain.

J'ai envie de dire aussi, comme dans un refrain de faux médicament. You're unclean, a libertine. But without you we are nothing. Enfin c'est c'que je pensais jusqu'à tout ça. Alors la fin de la semaine rime avec pétards du soir. Rime avec rendez-vous à la Goutière. Avec moi, pour nettoyer un tapis, je met deux tiers de jus de citron. Mais ce qu'il faut savoir c'est que le tapis est super moche et la vodka qui se mèle à la codéine, c'est un peu plus folklo. Et on retrouve les zouaves de nos sourires, je fais balancer la bière par dessus moi. A cause du banc et du contrepoids. On parle d'avant avec Personne. Il est bien, lui. On aurait pu être le genre de potes qui s'échangent des gorgées de coca-choco le mercredi aprem', vous savez quand on rentrait chez quelqu'un et qu'on s'calait devant la super nintendo, les pieds puants et la gueule toute rouge parce qu'on sait qu'on va jouer à Earthworm Jim.

Et puis on revoit Léon. Et on se fait péter le bide, on parle de cul et c'est marrant comme y'a des sujets qui me mettent beaucoup plus à l'aise que d'autres. Et j'ai un autre pincement quand la crapule me dit. Elle s'inquiète pour toi. C'est fini, j'ai enterré mes sentiments, ravalé mon côté pédale. Et j'en ai rien à foutre de ce qu'il adviendra par la suite. Le truc c'est que Billy Brouillard est plus glauque que je l'imaginais. Que Calamity Jane est une sacrée gonzesse. Que c'est dur d'être un héros, et que je suis bien content de pas en être un. Dans le comic de ma vie m'sieurs-dames, je serai le genre de mec à pas porter de collants, et qui se fait buter parce qu'il a fait confiance à un des méchants de l'histoire. Ouais, ouais.

Il reste plus qu'une semaine, sur le téléphone ils disent que ça va neiger. Mais je préfère me noyer avec Isaac le pirate. Y'a pas quelqu'un qui peut me rapporter mon paquet de clopes en bas ?
Chiche que je descend. T'as vu la ge-vier ?

Comments

[J/Q]

Le chomage c'est l'moment délicieux où tu touches encore une partie de ton salaire en ASSEDIC mais que tu travailles plus du tout ?

Ou tu as pas encore bossé assez ?

[Philteur]

respect et longue vie au loubard !!!

[Pers0nne]

héhé ca parle de moi!