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Fine, thank you.
14 janvier 2009

[POWER TO THE PEOPLE]

AidesLoub

Play me a tape, tell me a story. L'histoire se passe en 2009, le 14 janvier t'as vu ? Entre 11h30 et 19h. L'heure est aux gens qui doivent aller bouffer, qui commencent à taffer dans les grands bâtiments gris qui peuplent les alentours de la BNF. Bibliothèque François Mitterand. Ouais hein t'as vu l'hommage ?

La foule bouscule, pleure, rigole, parle, se postillonne dessus et s'insulte même des fois. L'accident du vélo ça fait bizarre, surtout quand on voit la personne se ramasser face contre terre. Alors on intervient, parce que faut le dire, personne le fait. Alors ouais on intervient et on demande si ça va. Plus de choc que de mal apparemment mais une sacrée frayeur, mec. Tu m'étonnes, pauv' gonzesse. Même pas l'audace de lui demander si elle connait AIDES. Ca serait bâtard j'avoue. Et puis le tout c'est d'expliquer aux étudiants.

Les étudiants, comme dans la chanson de Renaud, c'est pas mal de branleur. C'est beaucoup de Gucci, de paquets de clopes, de sandwichs a 5 euros entre les pognes et quand tu leur explique ce que fait l'association que tu défends, ils sont tous fans, ou presque. Parce que ouais c'est facile d'être sensible. Et de trouver que les choses sont belles. Mais voilà ce putain d'Etat pour lequel on vit (ouais, ouais faut pas se leurrer) nous conditionne tellement à croire que les étudiants sont dans la merde, il en résulte pas moins que les plus gros consommateurs sont les étudiants. Bilaï.

Donc putain de bordel de merde, c'est quoi 6 putains d'euros quand on trouve que c'est beau une asso qui milite contre les discriminations des séropositifs en France sérieux ? Ca vous fait tellement chier que ça de débourser 6 euros après avoir appris que AIDES offre un putain de soutien psychologique aux gens qui se font virer de leur taff, refuser des prêts bancaires. Ah ça ouais pour dire "c'est bien y'a du monde" mais ayez le courage de dire que vous avez pas envie de cracher votre maille pour aider ces gens là.

Rahlala déjà que je pensais que y'avait une putain d'hypocrisie sociale, mais alors là. Et c'est le même combat pour les retraités hein. Faut pas croire, le sida il touche pas que les homos et les drogués, bande de cons.

Heureusement parmi tout ces gens là, y'en a des biens. Qui vous disent, ouais effectivement c'est pas la somme qu'est importante, moi je veux bien donner parce que ça me fait vraiment plaisir de savoir que mon fric va pouvoir permettre à une asso d'être là.

Et le midi quand on trinque ensemble et qu'on prend le thé en se disant que c'était dur ce matin, ben on y croit encore et heureusement. De 11h30 à 19h faut pas lâcher l'affaire. Toujours y croire. Le jour où t'y crois plus, mec. T'es foutu, hors de cause. Et crois moi, le chef, Tim de la team. C'est un sacré putain d'chef. Un mec qu'a la fibre dans l'oeil pour te donner envie d'y croire. Et ouais faudrait penser à arrêter de manger chinois hein. Grmbl.

Bon allez j'enlève mon masque d'aigri, je suis super content de ma journée en fait. Plus le temps passe et plus j'crois en ceux avec qui j'travaille, cette nouvelle famille, ces nouveaux amis. Et quand ça va pas, j'ai toujours deux gonzesses à qui penser. Et ça ravive encore plus qu'un putain de feu de cheminée j'peux vous le dire.

Alors à ces deux putains d'gonzesses. Santé !

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Commentaires
H
Beau. Texte.<br /> <br /> :'(<br /> <br /> samedi'santé!
M
Ouais 'fin la dernière fois que t'as dit "santé" avec nous ben t'as pas pu aller bosser après !<br /> <br /> Zigoto, va.
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