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Fine, thank you.
20 janvier 2009

[LITTLE BOXES]

ilSenFout

C'est facile, un peu de commencer à écrire en ayant dans la tête, la chanson du générique de Weeds. Mais ceci dit, quand on arrive le matin, c'est les gens des pays de l'est, qui nous tendent le journal à acheter, pour les aider vous savez. Puis ils demandent un peu d'argent, et une cigarette. A un moment j'ai cru que s'ils avaient insisté, j'aurai dû lâcher un rein.

Et là on enfile nos petits blousons tout rouges, à pas confondre avec ceux qu'ont la croix dessus. Nous on est les pestiférés, ceux qu'on ose pas approcher d'peur d'chopper l'das. Si si, c'est du vécu. Et nous aussi du coup on va voir. On tente, on argumente. Jamais convaincre. Toujours accompagner. Donner une importance à sa voix citoyenne, du plaisir. Du plaisir s'il vous plaît. Dites moi que ça vous fait plaisir de soutenir cette association.

Quand cet homme avec de beaux traits est venu me voir en me disant. Désolé trésor, mais je me sens tellement concerné par le problème que j'aurai du mal à te regarder dans les yeux. Et il s'est mis à pleurer. Je vous jure que la gouache, elle remonte direct. Quand on entend des gens comme ça et qui vous prennent dans leur bras, parce qu'ils en ont besoin. Ca donne envie d'se battre putain de merde. Au delà du chiffre, du don moyen. On parle de sentiments humains, et ce métier me rappelle tous les jours à quel point j'peux être sensible.

Quand dans l'après midi la nuit tombe et que les gens de l'est, ont laissés place aux gens du sud est. On entend. Marrons, marrons, marrons, chaud, marrons. Je pense que c'est le vocabulaire qu'on apprend le plus rapidement aux alentours des sorties de métros. Malheureusement, on va dire que ces gens sont courageux, plus que nous faut l'avouer. Peu de personnes vont les voir eux aussi. Pourtant, les marrons, même chaud c'est pas si mauvais.

D'ici quelques semaines, je pourrais être guide parisien. Bastille, Place de Clichy, Nation, Les Halles, Olympiades, Havre Caumartin, République, Place d'Italie. Je connais ces lieux par coeur. Je peux vous dire quoi manger, où manger, où sont les banques. Quelles genres de personnes travaillent, vivent, à ces endroits.
J'ai la main toute engourdie. Et l'envie de méditation marocaine me prend. Malheureusement j'me suis baisé la gorge à force de tousser. Ca crame à la moindre latte. Etre malade, c'est relou et pas que pour fumer. Quand dans l'plumard à deux on évacue 80°, j'peux vous dire que les draps s'en souviennent. Et pas comme dans la chanson d'pédale là.

A l'heure qu'il est, le paquet de pâtes est engloutie, la crapule lit le gros livre de d'habitude. Et vous savez de quoi j'ai envie ? De la même présence encore et toujours. Et en dessert. Un Paris/Lille histoire d'être heureux à trois. Malheureusement ça devient une denrée rare en ce moment. Diantre. Fichtre.

'Fin bon l'jour ou t'es en manque d'affection t'as l'zéro-sicse. M'dame.

A les autres, bonsoir tout ça.

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Commentaires
H
Courage le Loub', fin, j'sais que t'en manqueras pas, surtout pour ce taf que t'aimes tant.<br /> C'est vrai, regarder autour de soit, voir ces gens "courageux", et rentrer dans notre nid douillet, chauffé, et éclairé. Les mains dans les poches et les yeux qui traînent par terre, le nez dans l'écharpe. C'est vrai, ça coince. Souvent aussi pour moi. Sensibilité, peut être, question d'être un humain aussi, sûrement. <br /> Y'a rien de plus dur de s'dire qu'on fait rien pour. Et pourtant.<br /> Qu'on attend, et puis... "on verra bien?".<br /> Grosse loose.<br /> Mais peut être que ce premier pas, prendre conscience, y réflechir, en parler, échanger sur... c'est déjà un beau geste.<br /> <br /> Et ce texte est un beau geste humain.
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